Je vais probablement être, pour la deuxième année, personne ressource pour le Diplôme d’Université de Coaching en Entreprise de l’Université de Bordeaux IV dont Stéphane Seiracq est le responsable pédagogique. Je fais partie de la première promotion, cela me permet de rester en lien avec les promotions suivantes, de “donner un coup de main”, de toujours travailler ma posture, et de rencontrer de belles personnes 🙂
Un joli exercice de style avait d’ailleurs été proposé par l’un des élèves de la deuxième promotion, Pierre Adrien de Nouvelle Impulsion, qui m’a gentiment autorisé à le publier sur ce blog à l’occasion de ce début d’année 2015.
“Vous connaissez probablement les blagues du poulet qui traverse la route ?
On va essayer de faire ça avec le coaching :Un rocher est en haut de la montagne, il aimerait bien descendre au fond de la vallée où il pense qu’il sera mieux. Dans sa nature de rocher, il sait quel est le bon chemin, mais il aurait besoin d’un coup de pouce au démarrage. Il va donc chercher du soutien.
- Le psychanalyste aura pour objectif de l’aider à chercher en lui ce qui fait qu’il se trouve en haut de la montagne, en lui faisant se souvenir de quand il était une partie de la montagne. “Hum ? Ah !”
- Le gourou lui fera miroiter l’air pur des sommets et le guidera vers le haut de la montagne, en lui prenant ses pépites.
- L’hypnothérapeute lui fera croire qu’il est léger comme un oiseau et qu’il est déjà virtuellement en bas de la montagne.
- Le praticien narratif lui fera raconter son histoire de rocher jusqu’à ce qu’il digère les difficultés qui l’ont amené là.
- Le PNListe va chercher dans l’inconscient du cerveau limbique du rocher comment faire pour qu’il bouge.
- Le systémicien va analyser tout le flanc de montagne et détourner le torrent pour faire bouger le rocher.
- Le gestaltiste va chercher à l’interface rocher / montagne ce qui se passe et va chercher à modifier la surface de contact.
- Le formateur enseignera au rocher ce que sont les forces de frottement et l’énergie potentielle.
- Le RH veut bien qu’il descende de la montagne, mais uniquement après 3 refus de la direction, l’abandon de son DIF et de la moitié de ses RTT.
- Le recruteur veut bien aussi que le rocher descende, mais dans la vallée d’à coté, et pour un moins bon salaire.
- L’éthologue va mettre un cheval à coté du rocher et lui dire “Regarde le cheval, il te montre ta nature et tes peurs de rocher.”
- Le Freudien lui dira : “Le fait que vous vouliez aller en bas de la vallée est dû à la relation incestueuse que vous avez développé avec votre mère étant enfant.”
- Le praticien symbolique lui demandera de jeter dans la vallée un objet qui symbolisera pour lui toutes les difficultés qu’il a enduré de ne pas être au fond de la vallée.
- Le praticien Communication Non Violente lui demandera de décrire les faits, les sentiments qu’il ressent à propos de ces faits, ses besoins, et les demandes qu’il pourrait faire à la vallée.
- Le tuteur dira : “Moi, quand j’étais en haut de la montagne, j’ai fait ceci et cela, tu devrais faire pareil.”
- Ses amis diront : “C’est pas sûr que tu doives aller au fond de la vallée, regarde les risques, reste plutôt avec nous, c’est plus confortable.”
- Le coach interne dira : “Moi je veux bien que tu descendes, mais si tu fais ça, je suis viré.”
Et vous ? Ceci vous parle-t-il ? Quelles modifications apporteriez vous ? Que rajouteriez vous ?”
A l’époque, j’avais fait plusieurs propositions en tant que praticien narratif apprenant :
- “Comment as-tu fait pour savoir que tu serais mieux au fond de la vallée ?” pour détecter l’absent mais implicite de la plainte cachée.
- “A chaque fois que tu as changé de place, comment as-tu fait ?” pour mettre en évidence des talents et savoir-faire du coaché.
- “Que dirais-tu à la montagne pour qu’elle se mette à trembler et te mette en mouvement ?” pour faire appel au club de vie du coaché.
- “Si tu avais une capsule qui voyage dans le temps pour envoyer des messages, qu’est-ce que le rocher au fond de la vallée dirait qu’il pense de toi aujourd’hui ?” pour remembrer le coaché avec une version future de lui.
Et Pierre Blanc-Sahnoun d’ajouter :
- “Comment sais tu qu’il existe une vallée ?”
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