Elle est venue me hanter,
Elle, est sourde et sans pitié,
Moi, j’ai juste envie de crier.
J’ai trouvé des endroits pour pleurer,
A l’écart, comme un mutilé,
A sans cesse répéter “Papaoutai ?”
Tel un Dormeur du Val dans la forêt,
Je l’imagine se reposer,
Avant de voir les marques d’un sanglier.
Comment être à la fois un père et un fils bâillonné ?
Comment passer les fêtes sans y penser ?
Comment brûler son image dans la cheminée ?
10 années, 10 Noël pour le décéder,
Sa tombe vide est toujours à mes pieds,
Et je ne lui ai pas dit que je l’aimais…
Toutes mes pensées t’accompagnent et vous accompagnent. Les Noël sont terribles, à tout mettre en avant, tout raviver, tout ramener, autour d’une même table, autour d’un même cœur, autour d’une même absence…
Tu me donnes envie, moi qui ne crois pas en l’Eglise, de poser une bougie sur ma fenêtre, pour les miens, dans cette période de repli et repos.
Paix, et sérénité.
martine